Non pas que le créateur de Knytt nous ait habitués à d'angoissantes plongées dans les abîmes de l'existence. Simplicité, modestie et délicatesse ont toujours défini son univers esthétique très singulier. Mais là où se dégageait précédemment une aura de mystère, un sentiment de découverte et une approche inspirée de la navigation 2-D, FiNCK ne propose malheureusement rien de très remarquable. Renvoyant très explicitement au classique mineur Lyle in Cube Sector dans son design visuel et mécanique, il aligne en effet une série d'énigmes de manipulation plutôt inventives, mais les enchaîne sans grande conviction apparente, un peu comme s'il s'acquittait d'une tâche assignée par un organisme extérieur. Même la musique et le graphisme, bien que toujours aussi soignés, paraissent curieusement quelconques, tout spécialement après l'exercice de style raffiné que présentait Saira il y a quelques mois à peine. On attribuera au moins au designer le mérite d'avoir mis à l'épreuve une construction originale qui, si elle s'avère frustrante lorsque le joueur doit choisir de recommencer l'entièreté d'un tableau ou d'y revenir beaucoup plus tard, encourage d'expérimenter à fond avec les opérations possibles à chaque moment donné.
Nifflas aurait-il perdu la flamme? Ou faut-il simplement y voir l'inoffensif gribouillage d'un développeur un peu exténué? Le temps seul le dira.